Les tendinites et les tendinopathies sont des affections qui touchent les tendons, ces structures fibreuses qui relient les muscles aux os. Ces deux termes souvent utilisés de manière interchangeable, désignent en fait des réalités bien différentes. La tendinite se définit par une inflammation aiguë d'un tendon, généralement causée par un effort soudain (traumatisme) ou répétitif (surutilisation). En revanche, la tendinopathie englobe un terme plus large qui fait référence à une atteinte de type chronique du tendon, pouvant résulter d'une dégénérescence sans inflammation visible. La douleur, chronique, est là aussi bien présente. Les tendinites et les tendinopathies sont deux affections courantes qui impactent le quotidien. Il est crucial de les distinguer pour une bonne prise en charge, conditionnée par une approche multidisciplinaire.
Symptômes courants et types de tendinites
Les tendinites tout comme les tendinopathies sont caractérisées par des signes cliniques communs de type :
- Douleurs localisées autour du tendon affecté, souvent exacerbées par le mouvement.
- Raideur articulaire naissante dès le réveil ou après une longue immobilisation.
- Faiblesse survenant lors du mouvement sollicitant le tendon en cause.
- Gonflements et rougeurs sont également possibles dans le cas d’une tendinite.
Les tendinites peuvent toucher presque toutes les parties du corps. Cela a permis de surnommer chacune d’elle, parfois au regard de l’activité causale, parfois au regard du muscle adjacent.
Épaule : Tendinite de la coiffe des rotateurs
La coiffe des rotateurs est le nom donné à un ensemble composé de quatre groupes de tendons (sous-scapulaire, sus-épineux, sous-épineux, petit rond). La tendinite la plus couramment observée concerne le tendon du sus-épineux. Il s’y associe souvent une inflammation du tendon du long biceps : la douleur irradie alors le long du bras. Elle est principalement causée par une activité physique ou professionnelle excessive, avec des gestes répétés d’élévation du bras, entraînant une usure progressive du tendon. Mais elle peut également survenir à la suite de déséquilibres métaboliques ou de facteurs anatomiques, à savoir un acromion en forme de crochet, qui favorise les conflits et l’usure de la coiffe.
Coude : Épicondylite latérale ou tennis elbow
Elle s’explique par le mouvement répété du coude lors de la frappe au tennis, néanmoins, elle ne se rencontre pas exclusivement chez les sportifs. La fréquence est estimée à 1-3% dans la population générale. Les symptômes apparaissent entre 30 et 50 ans, atteignant plus volontiers le coté dominant, avec une légère prédominance masculine. Elle serait principalement due à des microtraumatismes répétés.
Poignet et main : Tendinite ou ténosynovite de De Quervain
Cette affection concerne les tendons du court extenseur et long abducteur du pouce qui sont sollicités dans certains mouvements du pouce. La cause principale est généralement une utilisation excessive et prolongée du poignet et de la pince pouce-index, les mouvements répétitifs entraînent des irritations et des douleurs. Des facteurs tels qu'une blessure antérieure au poignet ou une arthrite inflammatoire peuvent également contribuer à déclencher la ténosynovite de De Quervain. Cette dernière affecte plus souvent les femmes, après 50 ans dont le travail implique des mouvements répétitifs du poignet (caissière, secrétaire …).
Bras : Tendinite du long biceps ou biceps brachial
La tendinite de la longue portion du biceps est très fréquente et considérée comme la sonnette d’alarme de l’épaule : son apparition est souvent la conséquence d’une pathologie plus profonde. Elle ne connaît pas de limite d’âge, touchant aussi bien les jeunes que les plus âgés. Les causes indirectes sont beaucoup plus fréquentes : il s’agit la plupart du temps d’un conflit sous-acromial. La douleur qu’elle engendre est fréquemment insomniante, pulsatile, et située juste en avant de l’épaule.
Genou : Tendinite rotulienne (aussi nommée genou du sauteur)
Paradoxalement, les athlètes qui peuvent sauter le plus haut et courir le plus vite sont ceux qui ont le plus de risques de souffrir d'une tendinopathie rotulienne. La tendinite rotulienne peut aussi se développer dans le cas d’un port de charge excessive répétitive, associée à un repos insuffisant.
Hanche : Tendinite du moyen fessier
Le moyen fessier est un muscle d’une grande importance : en effet, il est essentiel à la stabilité du bassin, et indispensable à la marche. Bénigne, la tendinopathie de la hanche n’en est pas moins très gênante au quotidien, en raison de la sollicitation quasi permanente du tendon touché. Elle rend la marche difficile, et les montées d’escalier d’autant plus ; en revanche, les descentes ne sont généralement pas douloureuses. Les femmes ménopausées sont le plus largement touchées, une cause hormonale étant impliquée dans la pathogenèse.
Cheville : Tendinite d'Achille.
Le tendon d’Achille est l’épaisse bande de tissu résistante qui relie les muscles du mollet au talon. La tendinite d’Achille affecte particulièrement les coureurs de tous niveaux. Pendant la course, les muscles du mollet aident à réaliser la phase d’élévation de la démarche (élévation sur la pointe du pied à partir d’un pied à plat sur le sol). Les forces répétitives exercées pendant la course, associées à un temps de rétablissement insuffisant après l’exercice physique, peuvent enflammer le tendon d’Achille. Le manque d'échauffement est bien entendu un facteur de risque crucial. La douleur est ressentie surtout en début d’exercice, puis s’atténue. Elle est située en arrière du talon et au niveau de la partie inférieure du mollet.
Pied : Fasciite plantaire
La fasciite ou aponévrosite plantaire est souvent assimilée à une tendinopathie. La douleur de l’aponévrosite plantaire est ressentie surtout lors de la mise en charge (le matin ou après une position assise prolongée). L’aponévrosite plantaire concerne surtout les adultes autour de 40 ans, et touche deux femmes pour un homme. La modification de certains paramètres comme la station debout prolongée dans des conditions anormales ou la reprise d'une activité physique trop intense peut être le signe déclenchant. L’obésité et le surpoids sont deux facteurs métaboliques qui ont un fort impact également sur l’apparition de ce type de tendinite.
Des origines des tendinites et tendinopathies multiples
Les causes de l’apparition des tendinites et tendinopathies peuvent inclure des mouvements répétitifs lors d'activités sportives ou professionnelles, des traumatismes ou microtraumatismes répétés, ainsi que des facteurs liés à l'âge, au capital métabolique, à l’hérédité, à la condition physique et à la santé générale de l'individu.
Causes physiques
- Une surcharge mécanique notamment lors de travail physique (port de charge …) ou d’activités sportives intenses, à fort impact sur les articulations (course à pied, tennis, musculation, etc.).
- Des postures inadéquates ou une gestuelle incorrecte entraînent une sollicitation excessive et non équilibrée des tendons : les mouvements répétitifs (utilisation prolongée de la souris d’ordinateur par exemple), une mauvaise posture ou encore des efforts prolongés.
- Des lésions ostéopathiques peuvent être une des causes.
- Des facteurs extrinsèques jouent aussi un rôle, comme pour exemples l’utilisation d’équipements non adaptés (chaussures de sport incorrectes, mobilier de bureau mal réglé…) ou des conditions environnementales (terrain trop dur pour le sport, froid intense).
Facteurs métaboliques et systémiques
Certaines conditions pathologiques sous-jacentes telles que le diabète, l’arthrose, les maladies inflammatoires chroniques ou encore les troubles thyroïdiens peuvent contribuer à l'altération de la qualité des tendons. De même, l’obésité voire le surpoids, augmente les contraintes mécaniques exercées sur le système tendineux, impactant son intégrité.
Vieillissement
Avec l’âge, on observe une usure naturelle des tendons : ceux-ci perdent leur souplesse et leur capacité de réparation. Cette érosion est inexorable car liée à l'âge biologique. Néanmoins, elle peut être variable entre chaque individu. La vitesse et la sévérité de la dégradation dépendent elles-mêmes de facteurs génétiques, environnementaux ou métaboliques. De surcroît, l’absence d’échauffement avant une activité sportive, tout comme le manque de récupération suffisant entre les efforts aggrave également ce phénomène de dégénération.
Facteurs anatomiques et biomécaniques
Certains facteurs, propres à chaque individu, augmentent le risque de développer des tendinites ou tendinopathies. A savoir :
- Une inégalité de longueur des membres inférieurs. Ceci crée un déséquilibre global de l’appareil locomoteur, exerçant une contrainte mécanique à l’origine de troubles tendineux, de localisations variées.
- Une faiblesse musculaire ou un déséquilibre entre certains groupes musculaires, créant là aussi des contraintes et/ou une surcharge mécanique.
- La présence d’épine calcanéenne (au niveau du talon) ou d’autres anomalies osseuses sont aussi contributives.
Ces derniers éléments causaux sont à prendre en compte, notamment dans une approche préventive. En effet, tous ces facteurs prédisposent à la dégradation plus ou moins progressive du capital tendineux. Les personnes concernées sont ainsi plus facilement touchées par le développement de tendinites et tendinopathies.
Poser un diagnostic
Examen clinique
Le diagnostic repose avant tout sur un examen clinique, qui est réalisé par un professionnel de santé. Les deux éléments clés de cet examen sont :
- La palpation. Cette technique diagnostique permet de détecter facilement les zones douloureuses et d’identifier les signes d’inflammation ou de lésion.
- Les tests fonctionnels. Ces outils consistent à évaluer précisément la mobilité, la force musculaire et les limitations fonctionnelles du tendon concerné.
Examens complémentaires et spécifiques
En complément de l’examen clinique, d’autres outils diagnostiques peuvent être utilisés pour confirmer ou préciser l’atteinte tendineuse. Ainsi, le ou les professionnel(s) de santé pourront procéder à :
- L’échographie. Cet examen d’imagerie permet de visualiser directement le tendon et de détecter des anomalies spécifiques telles que des inflammations, des épaississements ou des déchirures.
- L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). On y a recours dans certains cas complexes, car elle offre une vue détaillée des tendons et des tissus environnants.
- L’arthroscanner peut aussi être utilisé pour des cas complexes ou avant une chirurgie.
- La radiographie. Bien que moins utile pour l’évaluation de l’état des tendons eux-mêmes, elle peut aider à détecter des anomalies osseuses associées ou des calcifications.
Un diagnostic précis est essentiel pour adapter la marche thérapeutique à suivre. La prise en charge adéquate sera fonction et reposera sur sa détermination.
Prévention, traitements et solutions
Le traitement des tendinites et tendinopathies repose sur une approche multimodale. Une prise en charge appropriée est essentielle pour éviter que ces affections ne deviennent chroniques. Celle-ci doit être avant tout préventive, puisqu’une fois installée, l’inflammation chronique est particulièrement longue à faire disparaître.
Prévenir les tendinites et tendinopathies
La prévention, essentielle dans la lutte contre les tendinites et tendinopathies, passe par plusieurs axes.
- Adapter votre activité physique : nous vous recommandons de respecter une progression raisonnable dans vos entraînements et d’éviter les efforts excessifs ou inadaptés. De même, échauffez-vous et respectez le temps de récupération. En vous accordant suffisamment de repos entre les efforts successifs, vous mettez toutes les chances de votre côté pour ne pas traumatiser vos tendons. Pour vous aider dans cette démarche, les soins de massage seront vos meilleurs alliés ! Au quotidien ou entre deux activités, le Gel de massage Confort Muscles & Articulations - Harpagophytum - 150 ml peut être utilisé pour le confort de vos tendons. Tandis qu’avant un effort, le Gel de massage Musculaire et Articulaire Camphre - Silicium - 150 ml procure une action chauffante douce préventive.
- Améliorer votre posture, renforcer et étirer vos muscles : vous pouvez vous tourner vers un kinésithérapeute pour analyser, adapter et corriger vos postures au travail ou dans vos activités sportives. Le professionnel pourra vous orienter sur les nombreuses façons de varier les mouvements pour éviter les gestes répétitifs. Il pourra mettre en place un programme adapté permettant de prévenir les déséquilibres et ainsi protéger vos tendons.
- Choisir le bon matériel : Porter des chaussures adaptées et ajuster votre espace de travail est un élément important à prendre en compte.
En cas de douleur persistante, n’attendez pas pour consulter un professionnel. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée évitent l’aggravation.
Le traitement allopathique
Le traitement allopathique des tendinites et tendinopathies repose sur une combinaison de médicaments et, dans certains cas, de thérapies innovantes. Associé à une prise en charge globale incluant la kinésithérapie, l’allopathie permet d’améliorer significativement la qualité de vie des personnes atteintes.
Le traitement allopathique vise principalement à réduire la douleur et l’inflammation, favoriser la cicatrisation des tissus tendineux, restaurer la fonction et la mobilité de l’articulation concernée, prévenir les récidives.
Les antalgiques de palier 1 sont souvent prescrits en première intention pour soulager la douleur. En général, il n’y a pas lieu d’avoir recours à des paliers supérieurs pour cette condition. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être utilisés en cas d’inflammation aiguë, sous forme orale ou topique (gels, crèmes à appliquer localement). Dans certains cas, des infiltrations de corticostéroïdes sont réalisées pour réduire rapidement l’inflammation et la douleur locales, notamment dans les tendinites récalcitrantes. Les thérapies par ondes de choc peuvent être utilisées pour stimuler la réparation tissulaire, notamment dans les tendinopathies chroniques. Les injections de Plasma Riche en Plaquettes ou PRP visent à favoriser la régénération des tendons en stimulant les facteurs de croissance. Cette solution en vogue semble relativement efficace, malgré la forte douleur ressentie lors de la thérapie, et relatée par ses adeptes. En cas d’échec des approches conservatrices, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour réparer les tissus endommagés.
Médecines alternatives
Si l’allopathie et la kinésithérapie jouent un rôle central dans la prise en charge des tendinites et tendinopathies, des thérapies complémentaires comme l’homéopathie, l'acupuncture, la magnétothérapie ou l’aromathérapie suscitent un intérêt croissant.
L’homéopathie
L’homéopathie est une médecine douce basée sur le principe de similitude : « le semblable guérit le semblable ». Elle s’impose comme une alternative complémentaire, douce et naturelle pour soulager les tendinites et tendinopathies. Elle repose sur l’utilisation de substances naturelles, diluées à très faible concentration, pour stimuler les capacités d’auto-guérison de l’organisme. Dans le cadre des tendinites et tendinopathies, l’homéopathie peut s’avérer particulièrement utile pour atténuer l’inflammation, réduire la douleur et accompagner la guérison. Elle n’expose à aucun effet secondaire ou interaction médicamenteuse majeurs. Ainsi, elle est compatible avec les traitements conventionnels et les soins kinésithérapiques. Enfin, elle est adaptée à chaque personne, à tous âges, en fonction de ses symptômes et de son mode de vie.
L’Arnica montana : idéale pour les douleurs musculaires et tendineuses liées à un traumatisme ou un surmenage physique. Il réduit les inflammations et favorise une récupération rapide.
Le Rhus toxicodendron : recommandé pour les douleurs tendineuses aggravées par le repos mais améliorées par le mouvement.
Le Ruta graveolens : efficace pour les douleurs localisées au niveau des tendons et des ligaments, en particulier après un effort ou une sollicitation excessive.
Le Bryonia alba : utile en cas de douleur aggravée par le moindre mouvement, accompagné d’une sensation de raideur.
Le Calcarea fluorica : conseiller en prévention primaire ou secondaire pour renforcer les tendons fragilisés ou sujets aux microdéchirures.
A noter que l’homéopathie nécessite une approche individualisée. Un professionnel de santé (homéopathe ou kinésithérapeute formé) pourra adapter les remèdes à vos symptômes spécifiques. De plus, l'homéopathie agit en douceur, mais elle nécessite une certaine régularité pour être efficace.
L’acupuncture : une thérapie traditionnelle au service de la récupération
L'acupuncture s'impose comme une approche intéressante et complémentaire dans le traitement des tendinites et tendinopathies. C’est une technique issue de la médecine traditionnelle chinoise, qui consiste à insérer de fines aiguilles en des points précis du corps. Ces points sont situés le long de méridiens, des voies énergétiques censées harmoniser le flux d'énergie, appelé "Qi". Des recherches montrent que l'acupuncture peut être efficace pour réduire la douleur et améliorer la fonction dans des tendinites comme l'épicondylite latérale (tennis elbow). Une étude publiée dans le Journal of Pain Research a démontré que l'acupuncture combinée à des exercices thérapeutiques offrait de meilleurs résultats que les traitements standards seuls. Dans le cadre des tendinites et tendinopathies, l'acupuncture agit sur plusieurs plans :
• Le soulagement de la douleur : L’acupuncture stimule la production d’endorphines et de sérotonine, des neurotransmetteurs naturels qui réduisent la perception de la douleur via la voie neuronale.
• La réduction de l’inflammation : Les aiguilles activent des réactions biologiques favorisant la microcirculation et diminuant les processus inflammatoires locaux.
• L’amélioration de la récupération tissulaire en stimulant les points autour de la zone touchée, l’acupuncture peut favoriser une meilleure réparation des tissus en activant les processus de cicatrisation.
• Un effet relaxant en réduisant par la même occasion le stress et les tensions musculaires associées, l’acupuncture contribue à une meilleure posture et à une diminution des sollicitations et contractions excessives sur les tendons.
En réduisant la douleur, l'inflammation et en favorisant la récupération, l’acupuncture contribue ainsi au bien-être global des patients. Il est important de souligner que l'acupuncture ne remplace pas les soins conventionnels mais les complète. D’autre part, pour garantir l'efficacité et la sécurité du traitement, il est essentiel de consulter un praticien expérimenté et formé en acupuncture.
La magnétothérapie
La magnétothérapie est une méthode non invasive qui utilise des champs magnétiques statiques ou pulsés (CMP) pour favoriser la régénération des tissus, réduire la douleur et améliorer la circulation sanguine. Elle repose sur l’idée que les champs magnétiques peuvent interagir avec les cellules du corps humain pour stimuler les processus naturels de guérison.
Le principal défi de la prise en charge des tendinites et tendinopathies réside dans la réparation des fibres endommagées tout en limitant les douleurs inflammatoires. C’est là que la magnétothérapie peut jouer un rôle intéressant.
• Réduction de l’inflammation : Les champs magnétiques pulsés (CMP) stimulent l’activité cellulaire, réduisant ainsi la production de cytokines inflammatoires et limitant l’œdème autour du tendon.
• Amélioration de la circulation sanguine : En favorisant la microcirculation locale via les ondes envoyées par les champs magnétiques, la magnétothérapie améliore l’apport en nutriments et en oxygène. Ces apports locaux sont essentiels à la régénération des fibres tendineuses.
• Stimulation de la régénération tissulaire : Les champs magnétiques pulsés encouragent la prolifération des fibroblastes, des cellules clés dans la réparation des tendons.
• Soulagement de la douleur : Grâce à son effet analgésique central, la magnétothérapie aide à réduire la douleur, permettant une reprise plus rapide des activités physiques adaptées.
La magnétothérapie se distingue par sa simplicité d’utilisation, son caractère non invasif et son absence d’effets secondaires majeurs. Elle représente une option intéressante pour accélérer la guérison et soulager la douleur. Grâce à ses effets anti-inflammatoires et régénérateurs, elle s’intègre parfaitement dans une approche thérapeutique globale. Elle y trouve sa place pour accélérer la récupération fonctionnelle, réduire la dépendance aux traitements médicamenteux et améliorer le confort pendant le processus de rétablissement.
L’Aromathérapie : les huiles essentielles les plus efficaces
L’utilisation des huiles essentielles offre une alternative douce et ciblée pour réduire l’inflammation, apaiser les douleurs et améliorer la circulation sanguine au niveau des zones touchées. Certaines huiles essentielles possèdent des propriétés anti-inflammatoires, antalgiques, et décontractantes musculaires, ce qui les rend particulièrement adaptées à la prise en charge des troubles tendineux.
L’Huile essentielle de Gaulthérie couchée est la référence par excellence. Anti-inflammatoire et antalgique puissant, grâce à sa haute teneur en salicylate de méthyle, un composé naturel similaire à l’aspirine, elle détient une action apaisante.
L’Huile essentielle d’Hélichryse italienne est idéale pour réduire les douleurs et favoriser la régénération des tissus endommagés Anti-hématome, anti-inflammatoire et réparatrice, elle a une action salvatrice sur les traumatismes tendineux.
Dotée d’une action anti-inflammatoire et relaxante remarquable, l’huile essentielle d’Eucalyptus citronné est particulièrement utile pour apaiser rapidement les douleurs et réduire les raideurs. Par la même occasion, elle agit en favorisant une meilleure circulation sanguine au niveau de la zone touchée.
Grâce à son effet rafraîchissant et anesthésiant bien connu, l’Huile essentielle de Menthe poivrée procure un soulagement rapide des douleurs aiguës.
L’Huile essentielle de Lavande vraie, calmante et anti-douleur, agit en parallèle sur les contractures musculaires souvent associées aux tendinites. Elle s’utilise en massage doux mais profond, dans l’objectif de détendre les muscles et apaiser les tensions. Comme toutes les huiles essentielles, l’huile essentielle de Lavande vraie doit être préalablement diluée dans une huile végétale ou bien dans la Crème Universelle Visage & Corps 150 ml COSMOS ORGANIC.
En complément des massages, l’aromathérapie peut être intégrée dans la prise en charge des tendinites et tendinopathies
- En compresses chaudes ou froides. Pour cela, ajoutez 5 gouttes d’huile essentielle à un bol d’eau tiède ou froide. Imbiber alors une compresse d’une huile végétale de votre choix, puis par le mélange eau/huile essentielle. Appliquez alors la compresse sur la zone touchée pendant 15 minutes.
- En bains relaxants : En cas de douleurs généralisées ou de tensions musculaires associées, ajoutez quelques gouttes d’huile essentielle à huile végétale avant de les verser dans un bain tiède.
Le rôle de la kinésithérapie
Bien que la kinésithérapie soit une approche distincte, elle est souvent complémentaire aux traitements allopathiques. La kinésithérapie regroupe différentes techniques, et permet d’intégrer une véritable rééducation fonctionnelle au sein de la prise en charge.
La Physiothérapie
Le traitement des tendinites ou tendinopathies quelle que soit la forme, peut être géré par de la kinésithérapie, et notamment des exercices de renforcement et d’étirement. Ces derniers sont travaillés dans le but de rééquilibrer les structures et adapter le tendon aux contraintes subies. Ces exercices jouent un rôle crucial dans le processus de guérison. Ils sont spécifiquement conçus pour renforcer les muscles autour des tendons blessés, ce qui permet une meilleure stabilité et prévient d'éventuelles récidives. De plus, ces exercices sont souvent adaptés aux capacités individuelles du patient, garantissant ainsi une progression en toute sécurité. Les thérapies manuelles en kinésithérapie méritent également d'être soulignées. Ces techniques approfondies permettent au thérapeute d'évaluer et de traiter des dysfonctionnements musculosquelettiques grâce à des manipulations précises. Ce type d'approche favorise non seulement la récupération physique mais contribue également au bien-être général du patient.
Les massages
Le kinésithérapeute pourra procéder à des massages des zones concernées, l'application de produits de soin tels que des baumes chauffants ou des huiles essentielles spécifiques. Les baumes chauffants, comme par exemple le Baume Le Tigre Asia - Camphre, Huiles Essentielles - 30 ml permettent une récupération et un confort optimum. Il pourra s’aider, si besoin, d’accessoires de massages : rouleaux, balles de rééducation …
La cryothérapie
La kinésithérapie peut aussi faire intervenir la cryothérapie pour optimiser les résultats. Nous connaissons tous l’application locale de glace lorsqu’un traumatisme survient. La cryothérapie repose exactement sur le même principe ! Pour rappel, la cryothérapie consiste à appliquer du froid sur une zone douloureuse ou enflammée. Son action repose sur plusieurs mécanismes bénéfiques :
• Réduction de l’inflammation : Le froid limite la dilatation des vaisseaux sanguins, ce qui diminue l’afflux de sang vers la zone touchée. Cela réduit l’œdème et calme l’inflammation.
• Soulagement de la douleur : Le froid agit comme un analgésique naturel en ralentissant la conduction des signaux nerveux responsables de la douleur.
• Effet myorelaxant : Appliquer du froid peut également diminuer la rigidité musculaire et les tensions associées aux tendinopathies.
Ces effets combinés font de la cryothérapie une alliée précieuse dans la prise en charge des tendinites, qu'elles soient aiguës ou chroniques.
En phase aigüe, un produit cryo comme le Gel Chocs Cryo Muscles et Articulations - Arnica, Menthol combine les bienfaits de la cryothérapie avec les propriétés apaisantes de l’arnica et l’effet rafraîchissant du menthol. Il offre une sensation de froid intense dès l'application, idéale pour soulager rapidement les douleurs tendineuses et musculaires.
En récupération, le Masque Argile pour le Corps - Cryo, effet Froid est enrichi en actifs cryo (menthol), ainsi qu’en plantes et huiles essentielles anti-inflammatoires. Il est particulièrement adapté aux traitements locaux des tendinopathies chroniques, notamment dans des zones comme les épaules, les coudes, les chevilles ou les genoux. En plus de ses propriétés rafraîchissantes, l'argile aide à apaiser et à réduire l'inflammation grâce à ses qualités absorbantes.
Il est essentiel de comprendre que la kinésithérapie représente bien plus qu'un simple ensemble d'exercices : elle englobe une variété de techniques destinées à favoriser le rétablissement et l'amélioration fonctionnelle des patients.
Et la chirurgie dans tout ça…
Malgré une prise en charge bien menée, certaines tendinopathies peuvent persister ou évoluer vers des complications. C’est ici que la chirurgie peut devenir une option. En effet, la chirurgie pour les tendinites et tendinopathies n’est envisagée qu’en dernier recours, après échec des traitements non invasifs, lorsqu’il existe une atteinte structurelle significative, par exemple, en cas de lésions importantes, comme une rupture tendineuse ou encore, si l’on révèle la présence de calcifications ou d’un épaississement. Dans certaines tendinopathies, comme la tendinite calcifiante de l’épaule, l’ablation des dépôts de calcium par voie chirurgicale peut améliorer les symptômes. La chirurgie pour les tendinites et tendinopathies représente une option thérapeutique précieuse dans les cas complexes ou résistants.
A savoir qu’après une intervention chirurgicale, la rééducation joue là encore un rôle central dans la récupération. A ce niveau, le kinésithérapeute accompagne le patient à chaque étape : pour récupérer la mobilité par des mouvements doux et progressifs ; pour restaurer la force et prévenir les récidives à travers le renforcement musculaire.
L’Hygiène de vie
Trop souvent sous-estimée, l’hygiène de vie joue un rôle central dans la prise en charge et la prévention de ces pathologies. Prenez soin de vos tendons : adoptez dès aujourd’hui une hygiène de vie favorable à leur santé et à leur performance.
L’impact de l’alimentation sur la santé des tendons
Une alimentation équilibrée favorise l’intégrité des tissus, booste leur régénération et limite l’inflammation. Certains nutriments spécifiques, que l’on peut retrouver dans les aliments ou sous forme de suppléments, ont des bienfaits spécifiques pour la santé tendineuse :
• Les acides gras oméga-3 (présents dans les poissons gras, les graines de lin et les noix) réduisent l’inflammation chronique.
• La vitamine C (présente dans les agrumes, les kiwis ou les poivrons) stimule la production de collagène, un composant essentiel des tendons.
• Le magnésium et le zinc, nécessaires à la réparation des tissus, se trouvent dans les légumes verts, les céréales complètes et les fruits de mer.
• Les protéines (viandes, poissons, œufs, légumineuses) sont indispensables pour soutenir la reconstruction musculaire et tendineuse après une blessure. Une supplémentation en Spiruline représente un apport intéressant en protéines de qualité.
• Harpagophytum - Confort articulaire et mobilité - complément alimentaire, une plante apaisante que l’on retrouve sous forme de complément alimentaire ou d’infusion, participe au confort tendineux. Ceci en améliorant la souplesse et la mobilité générale de l’appareil locomoteur.
En revanche, la consommation excessive d’aliments inflammatoires, comme le sucre raffiné, les graisses saturées et les aliments ultra-transformés, peut engendrer des faiblesses tendineuses propices à ces pathologies, freiner la guérison voire aggraver les symptômes.
L’importance d’une activité physique adaptée
Le repos est souvent conseillé dans les phases aiguës d’une tendinite, mais une immobilisation prolongée peut nuire à la récupération. Un programme d’exercices personnalisé, éventuellement encadré par un kinésithérapeute, aide à renforcer les muscles qui soutiennent le tendon lésé, réduisant ainsi la contrainte mécanique, à stimuler la circulation sanguine et favoriser la réparation des tissus, ou encore à améliorer la mobilité et prévenir les récidives. En parallèle, il est essentiel de maintenir une activité physique régulière adaptée à ses capacités, tout en évitant les mouvements à risque qui sollicitent de manière excessive les tendons fragilisés.
Le rôle clé du sommeil dans la récupération
Le sommeil est un aspect crucial pour la régénération cellulaire et la réparation des tissus endommagés. Un manque de sommeil peut ralentir le processus de guérison et augmenter la perception de la douleur. Pour maintenir une bonne hygiène de sommeil, il est communément recommandé de dormir en moyenne 8h par nuit et de maintenir des horaires de sommeil réguliers. Pour vous y aider, vous devez créer un environnement propice au repos (pièce sombre, calme, température confortable, Synergie Relaxante COSMOS CERTIFIED).
La gestion du stress : un levier souvent oublié
Le stress chronique peut accentuer l’inflammation systémique et ralentir la guérison des tendons. Des techniques comme l’aromathérapie, la méditation, le yoga ou la respiration profonde aident à réduire le stress et à améliorer la récupération.
L’hydratation et santé tendineuse
Les tendons sont composés majoritairement d’eau, et une déshydratation peut réduire leur élasticité et augmenter le risque de blessure. Il est donc essentiel de boire suffisamment tout au long de la journée, particulièrement après une activité physique.
Les tendinites et tendinopathies mettent le corps en difficulté, mais ne sont pas une fatalité. En comprenant leurs causes, vous pouvez agir pour protéger vos tendons et maintenir votre mobilité. Un traitement efficace des tendinites et tendinopathies ne repose pas uniquement sur des soins directs, mais sur une approche globale incluant des modifications de l’hygiène de vie. Votre kinésithérapeute peut vous accompagner dans cette démarche en vous proposant des conseils personnalisés et un suivi adapté à vos besoins.
Bibliographie
Sites internet
https://conseilsante.cliniquecmi.com/guide-tout-savoir-sur-la-tendinite-tendinopathie-et-tendinose/
https://www.vidal.fr/maladies/appareil-locomoteur/tendinite/que-faire.html#:~:text=Le%20repos%20est%20un%20des,de%20glace%20et%20la%20peau
https://www.institut-kinesitherapie.paris/pathologies/tendinites-tendinopathies/
https://www.santemagazine.fr/alimentation/regime-alimentaire/10-reflexes-alimentaires-pour-soulager-une-tendinite-170720
https://lacliniqueducoureur.com/coureurs/blogue/guerir-une-tendinopathie-par-l-alimentation-partie-12/
Ouvrages
Les huiles essentielles pour les Nuls
Ma bible de l’aromathérapie
Tendinopathies : Diagnostic et traitement - Dr. Pierre Coudane
Rééducation des tendinopathies - Pr. Jean-Louis Brasseur
Articles scientifiques
Öhberg L, Lorentzon R, Alfredson H. Eccentric training in patients with chronic Achilles tendinosis: Normalised tendon structure and decreased thickness at follow up. Br J Sports Med 2004;38:8–11
Cometti G. Les limites du stretching pour la performance. Fisio-active ; mai 2004
Gard, S. Tendinopathies: quels sont les traitements efficaces en physiothérapie?, Rev Med Suisse, Vol. 3, no. 120, 2007, pp. 1788–1791
Acupuncture for Chronic Pain: Update of an Individual Patient Data Meta-Analysis. Vickers, Andrew J. et al.. The Journal of Pain, Volume 19, Issue 5, 455 - 474
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